L'île du Guesclin entre Plantagenêts et Capétiens, Conférence de la SHAASM à Saint-Malo
Saint-Malo
Depuis l'Antiquité tardive, l'anse du Guesclin est un atterrage propice aux relations maritimes avec les îles britanniques.
Au cours des quatre premières décennies du XIIIe siècle, la maîtrise de la place forte devient un enjeu pour les souverains Plantagenêts et Capétiens.
Waglip, Waiglip, Gaiclip, Gaiglip, Guarplic,Guarplie,Kaerpic,Kaerclip,Gaiclin, Gaesclin, Guesclin... les sources médiévales de la toute fin du XIIe siècle et du premier tiers du XIIIe siècle recourent à différents toponymes apparentés pour désigner l'île située sur le littoral de Saint-Coulomb, entre Saint-Malo et Cancale, que l'on nomme aujourd'hui du Guesclin.
L'usage d'appellations encore instables dans les actes et chroniques de l'époque témoigne de l'irruption du site breton dans la géographie des souverains de France et d'Angleterre, au moment où le déplacement brusque de la frontière entre les royaumes accorde à celui-ci une importance inattendue.
Philippe Auguste arrache la forteresse de Guarplic à Jean sans Terre en 1209, et en accorde la garde à la famille de Dinan-Mayenne ; son petit-fils, Louix IX, la remettra aux Avaugours en 1231.
Le Conférencier
Par ses origines familiales en Goëlo, Hervé MARION porte un intérêt particulier à l'histoire de la branche cadette de Bretagne au Moyen Âge, et notamment au lignage des Avaugours et des Blois-Penthièvres.
Il est l'actuel secrétaire général de la Société J-K Huysmans (Sorbonne Université, Faculté des Lettres) et contribue régulièrement au Bulletin publié par celle-ci.
Il a fait paraître "Malraux et le samouraï" un essai sur la relation singulière que l'écrivain a entretenue avec le Japon (Editions Magellan, Paris, 2019).
Hervé MARION vit aujourd'hui à Saint-Malo, après une carrière dans la banque d'affaires et la gestion d'entreprises. Il est capitaine de frégate de réserve de la Marine nationale.