AGENDAOU.fr Vivre en Rance-Émeraude

Conférence, Les marins des grands voiliers Cap-Horniers dans la guerre 1914-1918

Saint-Malo

Brigitte et Yvonnick LE COAT sont des scientifiques à la retraite qui ont entrepris de collecter la mémoire des marins Cap-Horniers.
Après que les derniers ont disparu, c’est auprès de leurs descendants que se poursuit leur recherche.
Les grands-pères d'Yvonnick, originaires de Plounez (Côtes-d’Armor), naviguaient au Cap-Horn.

Les Cap-Horniers ont joué un rôle important pendant la Grande Guerre tant pour l’alimentation des pays alliés (céréales d’Australie, de Californie et d’Oregon) que pour leur agriculture (nitrate du Chili), mais aussi pour l’industrie de l’armement, le nitrate étant indispensable à la fabrication des poudres explosives et le nickel (de Nouvelle-Calédonie) intervenant dans la métallurgie des armes.

Les défaites successives de la flotte allemande de surface, tant dans l’Atlantique que dans le Pacifique, ont permis que le trafic maritime via le cap Horn reste intense entre 1914 et 1916, malgré les pertes subies par les voiliers de la Marine marchande. La grande offensive de sous-marins déclenchée par les Allemands en 1917 fera par contre couler la moitié de la flotte des voiliers français qui assuraient ce trafic.

En rendant compétitifs les navires à vapeur pour le transport des produits à bas fret, les progrès de la construction navale et l’ouverture du canal de Panamá (août 1914) ont mis fin à l’épopée de la voile après la guerre et condamné les voiliers à la démolition. Voiliers et équipages ont à jamais disparu.

Yvonnick LE COAT est président de “Cap Horn au Long Cours”, une association qui regroupe tous ceux que l’épopée des Cap-Horniers intéresse.
L’objectif est de sauvegarder et faire connaître le patrimoine cap-hornier.