Archéologie sous-marine en Rance à l'Espace Odyssélec La Richardais
La Richardais
Réalisée par l’Association pour le Développement de la Recherche en Archéologie MARitime (ADRAMAR) de Saint-Malo, cette exposition est présentée alors qu’une nouvelle campagne de fouille devrait prochainement avoir lieu sur l’épave ZI24 pour permettre de récolter de nouveaux indices et d’extraire du mobilier archéologique.
L’occasion d’expliquer ce que nous savons sur cette épave chargée de canons et de présenter le métier d’archéologue maritime ainsi que les procédés utilisés pour effectuer ces fouilles.
L’épave ZI 24, une épave chargée de canons dans la Rance.
Plusieurs campagnes de fouilles ont été organisées depuis 2012 sur cette épave. Les archéologues sous-marins ont ainsi pu récolter des indices pour identifier ce navire qui repose depuis le XVIIe siècle dans l’estuaire de la Rance, à 20 m de fond.
Malgré une découverte remontant à 1989, deux campagnes de sondages en 2011 et 2012 et des fouilles en 2021 et en 2022, le nom du navire reste inconnu. C’est pour cela qu’il porte le nom du lieu où il se situe aujourd’hui.
L’épave, évaluée entre 30 et 40 m de mètres de long pour le moment, porte 11 canons dont on ne sait pas s’il s’agit d’une cargaison ou de lest. Ce bateau, renforcé au niveau des fonds de la coque, présente des caractéristiques architecturales particulières.
Celles-ci font l’intérêt de la recherche et orientent les archéologues vers des aménagements destinés à affronter les glaces. Il pourrait donc s’agir d’un navire de pêche ou d’un corsaire qui allait naviguer dans le Grand Nord ou même d’un baleinier
Anne Hoyau Berry, archéologue sous marin à l’ADRAMAR