27 000 débris d’engins de pêche signalés grâce à l'appli Fish & Click
En 2020, l'Ifremer développait l'application Fish & Click, invitant les citoyens à participer à la science. En 3 ans, pêcheurs, promeneurs et plaisanciers ont signalé 27 000 déchets d’engins de pêche sur le littoral breton, normand et des Hauts-de-France.
Ces informations précieuses permettent aux scientifiques de dresser une première cartographie de cette pollution, en vue d’une meilleure gestion.
Abandonnés, perdus ou rejetés en mer, les engins de pêche peuvent abîmer les fonds. Ils provoquent une pêche fantôme en continuant à piéger des animaux marins. En outre, sous l’effet des vagues et des UV, ils se dégradent en microplastiques que les animaux marins peuvent ingérer, impactant l’ensemble de la chaîne alimentaire.
On voit une prédominance de cordages et de lignes mais des variations importantes d’une région à l’autre
Sonia Méhault, chercheuse à l’Ifremer au Laboratoire technologie et biologie halieutique de l’Ifremer.
Les cordages constituent 45% des signalements à terre, retrouvés majoritairement en Bretagne et dans les Hauts-de-France.
En Normandie, les déchets de matériel d’aquaculture (poches ostréicoles, filets de mytiliculture…) représentent 46%.
En Bretagne Nord, les filets de chalut sont présents pour 14%.
En mer, 41% des déchets recensés sont des cordages et 37% des lignes.
Ces données ouvrent la voie à des solutions pour la gestion des engins perdus et les recherches sur des engins de pêche biodégradables.
Nous avons besoin de vous pour identifier les bonnes solutions à mettre en place et réduire cette pollution. Alors, adoptez le réflexe Fish & Click pour nous signaler tout engin ou partie d’engin retrouvé en mer ou sur le littoral via le site internet Fish & Click ou sur l’application mobile Fish & Click,
Dorothée Kopp, chercheuse à l’Ifremer au Laboratoire technologie et biologie halieutique de l’Ifremer.
Ces résultats s’inscrivent dans le projet européen Indigo, piloté par l’Université de Bretagne Sud.
Exposition photo, les engins de pêche perdus - du 30 mars au 30 juin au Marinarium de Concarneau
Après trois ans de projet, l’Ifremer expose une sélection de clichés illustrant la diversité des engins observés. 25 ont été sélectionnés par un jury composé de Thomas Pesquet (spationaute), Maëlisse Audugé (pêcheuse), Véronique Bécaert (artiste), Rafaele Attia (chercheuse), Alain Le Sann (membre du Collectif Pêche et Développement), Nicolas Floc’h et Alexis Rosenfeld (photographes).
L’entrée de l’exposition est libre et gratuite.