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Urgence climatique, le cri d'alarme de l'ONU

Les centrales à énergie fossile sont parmi les plus grandes émettrices de gaz à effet de serre. Photo: Ella Ivanescu

L'objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius, comme le prévoit l'Accord de Paris sur le climat, est désormais « en soins intensifs », a déploré lundi le chef de l'ONU lors d’un sommet organisé par The Economist sur le développement durable.

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres alerte

Maintenir l’objectif de 1,5 degré Celsius en vie nécessite une réduction de 45% des émissions mondiales de gaz à effet de serre d'ici 2030 et la neutralité carbone d'ici le milieu du siècle [...]
L'invasion de l'Ukraine par la Russie menace de devenir un énorme revers pour l'effort visant à accélérer l'action climatique.
António Guterres

Les gaz à effet de serre augmentent toujours

En 2021, les émissions mondiales de CO2 liées à l'énergie ont augmenté de 6% et les émissions liées au charbon ont atteint des niveaux records.
Parallèlement, les catastrophes climatiques ont forcé 30 millions de personnes à fuir leurs domiciles.

Nous avançons comme des somnambules vers la catastrophe climatique.
António Guterres

Le rôle du G20

Les économies développées et émergentes du G20 représentent 80% de toutes les émissions mondiales de gaz à effet de serre.

Si nous ne voulons pas « dire au revoir à l’objectif de 1,5 degré… nous devons aller à la source – le G20
António Guterres

Le Secrétaire général souligne aussi de multiples défis tels que la reprise scandaleusement inégale  post Covid-19, l'inflation record et les retombées de la guerre en Ukraine, qui risque de bouleverser les marchés mondiaux de l'alimentation et de l'énergie, avec des implications majeures pour l’agenda climatique mondial .

La crise Ukrainienne

Alors que les européens cherchent à s'affranchir des combustibles fossiles russes, des mesures à court terme pourraient créer une dépendance à long terme aux charbon.
Il s'agit d'un défi majeur : les économies développées et émergentes doivent coopérer pour que tous les pays du G20 parviennent à réduire leurs émissions intérieures mais aussi celles liées à la fabrication de leurs importations souvent produites -en Chine notamment- à grand renfort de charbon.

Une situation déjà mauvaise et parfois irréversible

Le Secrétaire général a déclaré que même l'action la plus ambitieuse ne peut effacer le fait que la situation est déjà mauvaise et irréversible dans certains domaines.
Il plaide pour une augmentation considérable des investissements dans l'adaptation. Il a appelé tous les donateurs et partenaires techniques à travailler avec l'ONU et les gouvernements vulnérables, pour identifier et financer des projets et des programmes.

Les pays les plus riches doivent respecter leur engagement financier climatique de 100 milliards de dollars pour 2022 envers les pays en développement - les institutions financières internationales en faisant une priorité.
Le financement mixte exige que ces institutions s'associent au secteur privé pour des investissements conjoints et l'innovation, afin de débloquer des milliers de milliards de dollars pour la transition.
António Guterres

Le Secrétaire général a exhorté tout le monde à mettre le pied au plancher vers un avenir d'énergies renouvelables et un abandon rapide du charbon.


NLR

Publié le