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Théâtre à Saint-Malo, Tendresse à Quai

Saint-Malo

La nouvelle comédie de Henri Courseaux, "Tendresse à Quai"
>mise en scène par Stéphane Cottin
>interprétée par Henri Courseaux et Marie Frémont

L'improbable rencontre sur un quai de gare de deux personnages que tout oppose.

Billetterie disponible
>au Théâtre, 6 place Bouvet, Saint-Malo Saint-Servan Tél. : 02 99 81 62 61
>En ligne http://www.theatresaintmalo.com
>au Guichet Culture du Pôle Culturel La Grande Passerelle
>Sur place, 1 heure avant la représentation au Théâtre Chateaubriand 6 rue Groult Saint-Georges - Saint-Malo Intra-Muros

Henri Courseaux, qui a créé le festival de chansons à textes de Montcuq, a été popularisé à la télévision et au cinéma au travers de nombreux films, théâtres-filmés, séries ou téléfilms.
Son apparition la plus mémorable au cinéma est celle du notaire dans le film à succès "Les trois frères" aux côtés des Inconnus. Au théâtre, il joue de nombreux rôles et il a obtenu le Molière du meilleur second rôle en 2010.

Marie Frémont poursuit sa carrière sur les scènes parisiennes.
Elle est surtout connue à Saint-Malo pour ses rôles dans "La Dame d’Ithaque" de Isabelle Pirot et David Pharao (spectacle présenté au Théâtre du Balcon à l’occasion du Festival Off d’Avignon 2013 et couronnée de la Palme d’Avignon critique) et “Z’ombres”.

Cette nouvelle pièce, création produite par Les Productions du Dauphin, Si tous les ports du monde et Léo Théâtre, se jouera à Saint-Malo avant d’être présentée à Paris.

Photos:
affiche quai de gare © Stéphane Cottin
Henri Courseaux © Claire de Villaret
Marie Frémont © JulieRozenn

Deux personnages que tout oppose.
Leur âge, leur origine sociale et leur culture.
Un vieil écrivain (ancien prix Goncourt) en mal d’inspiration et une jeune cadre commerciale, bientôt licenciée.
Ce qui se noue lors de leur improbable rencontre sur un quai de gare n’est pas seulement une impossible histoire d’amour transgénérationnelle, mais aussi l’affrontement de deux logiques, de deux solitudes assoiffées.
Partant du postulat qu’il ne faut jamais confondre vraisemblance et vérité, je me suis amusé, avec cette comédie truffée d’invraisemblances (dont on ne cessera de jouer), à "mettre en abyme" les rapports du créateur avec sa créature.
J’ai constamment convoqué la complicité du rire, comme pour me faire pardonner le tendre désarroi de mes personnages.
Puissent-ils vous frapper au cœur…
Puissiez-vous rire de ce coup mortel et en ressortir plus vivants que jamais!

Henri Courseaux

Note du metteur en scène

Plonger dans l’univers de Tendresse à Quai c’est comme rencontrer Henri Courseaux.
L’homme est drôle, à la fois tendre et flamboyant, grave et insouciant, aussi punk que classique… Toujours inattendu.
Son visage évoque tour à tour la rouerie du vieux Merlin, l’insolence du garnement ou l’innocence de la jeune fille. Parfois tout cela en même temps et bien plus encore!
Sa pièce lui ressemble.
C’est dire comme je l’aime.
C’est un voyage en humanité que l’auteur nous propose sur ce quai de gare. Une humanité imparfaite, hésitante, faite de contradictions, d’amours et de colères, d’élans grandioses et de défaites, d’ivresses et de terreurs. Une humanité qui nous offre son désarroi en joyeux partage et qui le transforme résolument en célébration.
Sa pièce est tissée de son rire farceur, de sa tendresse, de son inextinguible révolte et de son insatiable appétit de vivre. Les nombreux thèmes qu’elle aborde sont les traits de crayon d’un émouvant croquis, celui de notre condition.

La mise en scène se doit d’accompagner la liberté et la rapidité de l’écriture.
De la précision de l’univers sonore et de la lumière, de la fluide ludicité de l’espace scénique qui se joue de la limite entre fiction et réalité, devra naître cette magie à laquelle le personnage de Léon fait si souvent référence et qui parcourt la pièce de bout en bout.

Quel meilleur interprète d’Henri Courseaux que lui-même?
Henri est Léon ou bien plutôt est-ce Léon qui est Henri? Le jeu de miroir et de mise en abyme commence bien là.
Marie Frémont l’accompagne de sa grâce sensible, de son regard de cristal, de son humour, de son étonnante capacité au burlesque et de tout cela à la fois. Car ces deux-là se ressemblent.
Il y a de l’Henri en Marie et vice versa. Il y a de Madeleine en Léon et vice versa.
Et les lignes de démarcation s’en trouvent joyeusement floutées.

Face à deux acteurs de leur trempe, il ne reste au metteur en scène que je suis qu’à jouer avec toute la délicatesse possible de ces deux instruments d’exception si bien accordés l’un à l’autre.
C’est une grande responsabilité mais un grand privilège. C’est surtout un immense plaisir.

Stéphane Cottin