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Rencontre avec Laurent Scotti auteur de "La séparation de corps", chez lui, à Saint-Lunaire

Synopsis : Richard, un garçon un peu azimuté, trouve l'occasion de sortir de ses repères rennais pour s'offrir une opportunité parisienne qui va accidentellement le conduire à changer ses équilibres. L'histoire sera ébranlée de soubresauts, elle met en avant la force et l'amplitude d'un segment de vie déroulé dans un quotidien pas trop quotidien. Clémence entre dans la danse, elle porte une robe de feu qui volette au vent devant le soleil couchant mais ce sont ses cheveux qui envoient des éclairs et qui éblouissent. Il semble trouver une intense émotion, une belle joie de vivre, de jolis instants dans un pétillant mélange d’allégresse et de tendresse, d’effervescence et de détresse. Quand et pourquoi s’est-il perdu ?

Laurent Scotti, la rencontre...

Bonjour Laurent, nous sommes à Saint-Lunaire, non loin de la plage de la Fourberie dont une vue illustre la couverture de votre roman "la séparation de corps". Que représente ce quartier pour vous?

Laurent Scotti: J'adore le quartier, mais aussi les habitants. Bien sûr tous s’accordent à aimer la plage, mais il y a en plus les gens qui habitent ici, une sorte de gentillesse commune, plus qu’autre part, un sourire. Ici, c’est le règne du paisible, tout est doux, les gens du quartier font attention aux autres, il y a quelque chose chose de positif, peut-être de bonnes ondes.

et c’est grâce au quartier aussi que l’on peut écrire ?

L.S.: Oh non pas tout à fait ! Autrement, il y aurait un label, une pancarte à l’entrée du village où l’on pourrait lire « Saint Lunaire le pays des gens qui croient encore à la lune et celui de l’inspiration ». A ma connaissance, en tout cas jusqu’à hier, il n’y avait pas de panneau.

Alors racontez-nous, je crois que c’est votre 1er roman ?

L.S.: En fait c’est quand même une histoire qui un jour, tout à coup, change votre vie.
A 20 ans j’écrivais des nouvelles, à 40, j’ai essayé de commettre un roman mais c’était affreux, et puis, alors que je faisais un voyage autour du monde, il y a 2 ans, je me suis mis à faire un blog et raconter chaque journée. Je me suis amusé, vraiment amusé et j’ai repris plaisir à écrire. Souvent mes doigts n’allaient pas assez vite sur le clavier et pourtant j’écris assez vite. Les gens ont aimé, j’ai eu rapidement 2, puis 3000 visiteurs. Quelques mois plus tard j’ai élargi mon offre comme disent les pros du markéting, je me suis mis à écrire des articles sur Dinard, les balades, les golfs, les circuits de découvertes et ça aussi ça semblait plaire, les visiteurs continuaient de venir voir ce qu’il se passait sur mon blog.


Comment passe-t-on d’un blog avec des articles à un roman, exercice assez différent quand même?

L.S.: Oui en effet ! Je m’étais mis à écrire des articles avec un peu d’humour et de dérision sur « la téléportation » ou « le dernier confinement à Saint-Lunaire » ou encore « la courbe du bonheur ». Je prenais plaisir toujours, mais il me fallait encore sauter une étape, je me suis essayé cette fois-ci à écrire une nouvelle. J’ai commis environ 30 pages et assez content de moi, je suis allé voir ma voisine qui faisait jusqu’alors office de correctrice, psy, mère adoptive, conseillère, cuisinière en lui proposant la nouvelle. Elle a lu, elle souriait, elle avait l’air de trouver ça bien, ça semblait positif et puis quand elle a eu fini, elle m’a regardé et m’a asséné un direct du droit d’anthologie tel Frasier contre Foreman en 73 : « c’est nul ! » je n’ai pas eu besoin de le lui faire répéter, elle s’en était chargée seule, le pire c’est qu’elle avait l’air contente d’elle, elle avait le culot de sourire qui plus est !

Sévère! vous avez réagi comment ?

L.S.: Ma mâchoire est tombée sur le sol un peu comme le loup dans Tex Avery… j’ai avalé ma salive et ma fierté et j’ai fini par sortir un « ah… » suivi d'un « pourquoi ? »
Elle m’a rendu mes 30 pages et d’un petit ton un peu sec comme le fait le bruit du fouet qui claque elle m’a dit : « une nouvelle c’est par définition court, une page, deux pages… alors soit tu réduis, soit tu construis quelques chapitres derrière ça ! »

ça sonnait comme un défi alors?

L.S.: Exactement, en fait, elle était maligne comme à son habitude, elle ne me lançait pas de défi, elle m’obligeait à m’en lancer un moi-même ce qui était encore plus malin, peut-être plus pernicieux mais sacrément bien vu !
Les 30 pages représentaient 3 chapitres. Je me suis mis à mon bureau et ai réfléchi à une histoire, des personnages. La chute, je l’avais déjà écrite, je ne le lui avais pas dit.

Combien de temps pour écrire ces 300 pages ?

L.S.: Environ 5 mois, j’ai un gros avantage, je ne dors pas beaucoup la nuit, aussi à force de prendre des notes, de mettre en place des paragraphes et des chapitres, l’histoire se construisait au fil des nuits. Le confinement nous cloitrait chez nous, mes idées avançaient à grand pas. Les phrases coulaient de temps en temps, parfois c’était très dur.

Bien et après, un fois fini ?

L.S.: Une fois fini, ce n’est pas fini, c’est la chasse à la coquille. Les correcteurs travaillent, je corrige puis, je fais une version qui change un certain nombre de choses, une V2, et puis une V3 et nous sommes en octobre 2020, les éditeurs contactés quand ils ne répondent pas de façon négative mettent six mois à répondre aussi, je décide sous l’impulsion de quelques amis de créer les «éditions de la Fourberie ». Les choses s’accélèrent, je fais fabriquer le livre, je travaille alors sur la conception, les détails, la police, la couverture, le logo, le papier enfin tout. Un jour, le livreur arrive avec une palette et quelques centaines de livres. Alors commence la partie promotion.

J’imagine que tout le monde vous demande si c’est autobiographique ?

L.S.: Oui bien sûr, et la réponse est non, quelques passages bien sûr comme le chapitre sur les champignons mais c’est un vrai roman, donc imaginé.
Néanmoins, la côte d’Émeraude y tient une part d’émotion, une sorte de plaisir rassurant, celui de l’enfance aussi peut-être mais c’est avant tout un roman qui voyage, Rennes, la Bretagne et même la Sicile!

Que peut-on vous souhaiter ? un autre roman ?

Déjà je suis grandement rassuré car j’ai reçu depuis la mise en vente, un certain nombre de retours très encourageants, où les lecteurs me disent qu’ils ont aimé le livre pour le style, l’histoire, le côté attachant des personnages, l’humour, les émotions… parfois fortes… alors maintenant que je suis rassuré car je vois que mon roman plait, tout ce que l’on peut me souhaiter, c’est d’en vendre beaucoup ! Pour ce qui est d’un autre, soyons simple et voyons les choses les unes après les autres, je vais essayer de réussir l’objectif promotion et retour gagnants, après, ce sera une autre histoire.


« la séparation de corps » est disponible à la vente:
Chez les libraires:

-La librairie L’Épigraphe à Saint lunaire;
-la librairie Ondine à Dinard;
-la Fnac, Intermarché et Super U de Pleurtuit;
-les librairies L’Etagère et l’Odyssée à Saint-Malo.
Sur le net : www.leseditionsdelafourberie.fr
Sur le site vous trouverez également un certain nombre de retours de lecteurs qui sont très encourageants et qui valorisent la plaisir de la lecture.

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