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Les coquillages émetteurs de CO2, quelles solutions pour réduire l'impact?

Crédit photo : CCBY Ifremer

Un article publié dans Reviews in Aquaculture révèle que loin d’absorber du CO2 pour fabriquer leur coquille, les coquillages en émettent.
Jusqu'à présent, l'idée que les élevages de coquillages captaient du dioxyde de carbone atmosphérique (CO2) était pourtant paradoxalement admise.
C'est donc faux, mais il existe plusieurs pistes pour diminuer les émissions de CO2 de la conchyliculture.

Le principal malentendu réside dans l'idée que le carbone des coquilles proviendrait du CO2 atmosphérique, alors qu'il est essentiellement issu d’ions carbonate ou bicarbonate provenant de l’érosion des roches. Leur incorporation dans les coquilles n'entraîne donc pas de capture du CO2 présent dans l’atmosphère,
Fabrice Pernet, Chercheur à l’Ifremer en écologie des organismes marins

En plus de la respiration, la calcification à l’origine de la fabrication de la coquille libère du CO2 dans l'eau et plus l’océan contient de CO2, moins il est en capacité d’absorber celui qui est présent dans l’atmosphère.
L’idée que la fabrication des coquilles absorbent le CO2 a pourtant fait son chemin au sein de la communauté conchylicole et dans les politiques gouvernementales, au point d’envisager l’accord de crédit carbone aux conchyliculteurs.
Bien que l’élevage de coquillages offre de nombreux avantages environnementaux (clarification de l’eau de mer, régulation de l’azote et du phosphore…), il ne contribue pas au piégeage du CO2.

Alors comment réduire l'impact CO2 de la filière?

La remise à l’eau des coquilles et la co-culture avec des algues sur les surfaces conchylicoles sont deux pistes prometteuses.

Si la fabrication de la coquille est productrice de CO2, sa dissolution en consomme. Aujourd’hui, les déchets coquillés sont malheureusement incinérés en grande partie et ainsi transformés en CO2 atmosphérique. La remise à l’eau des coquilles pourrait donc diminuer les émissions de CO2 de la conchyliculture,
Fabrice Pernet, Chercheur à l’Ifremer en écologie des organismes marins

Grâce au processus de photosynthèse, les algues transforment le CO2 en biomasse.

Leur culture, associée aux coquillages permettrait donc de capturer une partie du CO2 excédentaire lié à l’élevage.

NB: La conchyliculture reste l’élevage animal le moins émetteur de dioxyde de carbone.


Source:  Ifremer

Publié le