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L'Ifremer, Surfrider et sciences participatives: quels contaminants chimiques dans l'eau de mer?

Les surfeurs participent à la recherche de substances chimiques contaminantes dans l'eau de mer © Surfrider Fondation Europe, C. Moreno

Contaminants chimiques dans l'eau de mer: quels risques pour les surfeurs et les baigneurs?
Depuis juillet 2021, 4 associations de surfeurs, nageurs et plongeurs du littoral atlantique et méditerranéen testent un kit d’échantillonnage de contaminants chimiques. Premiers retours d'expérience au printemps 2022!

Porté par l’Ifremer, Surfrider Fondation Europe, le CNRS et l’Université de Bordeaux, le projet CURL (Contamination chimique du milieu marin) de sciences participatives vise à intégrer les pratiquants d’activités nautiques à la recherche de substances chimiques à risques en mer.
Passant des heures dans l'eau, ces surfeurs, nageurs et plongeurs s'interrogent de plus en plus sur leur possible exposition à ces contaminants et à leur impact sur leur santé.

Si les agences régionales de la santé surveillent les possibles contaminations microbiologiques (bactéries) des eaux de baignade, aucune donnée scientifique ne prend en compte à ce jour la présence de ces contaminants chimiques. C'est ainsi que Surfrider Fondation Europe a pris contact en avril 2020 avec l'Ifremer.

Les volontaires sont équipés d'un échantillonneur passif -qui ne gêne pas leur pratique- placés dans une guêtre pour relever la présence de métaux, pesticides, filtres UV, résidus de médicaments et de produits d’hygiène.

C’est un peu la même approche qu’avec les dosimètres utilisés pour évaluer le niveau d’exposition de salariés à des rayonnements ionisants ou à des solvants.
Le kit d’échantillonnage que nous avons développé permet de mesurer le niveau d’exposition à des contaminants chimiques pendant la pratique d’activités récréatives en mer,
Farida Akcha, écotoxicologue au centre Ifremer Atlantique à Nantes

En fonction de la nature des contaminants, les analyses seront effectuées par l’Ifremer ou par l’Université de Bordeaux.

Pour que les relevés soient pertinents, les échantillonneurs doivent être immergés entre 30 et 100 heures de manière discontinue. Plusieurs pratiquants se partagent le même kit d’échantillonnage qui doit être stocké au réfrigérateur entre chaque utilisation.

Nous devrions obtenir les premières données au printemps 2022 et valider ainsi la fiabilité de notre kit et notre concept.
Il nous faudra ensuite équiper plus de pratiquants pour estimer plus largement les concentrations en contaminants chimiques présents dans l’eau auxquelles les usagers sont exposés. Et si tout se passe bien, nous pourrons étendre l’utilisation de notre kit au-delà de la France.

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