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Décarbonner les bateaux de course : le lin, une alternative performante

Route du Rhum 2022 - crédit AGENDAOU PLR

Comment améliorer l'empreinte carbone des matériaux de construction des bateaux de course ? Les chercheurs de l’Ifremer et le laboratoire d’innovation MerConcept, fondé par le skipper François Gabart travaillent sur le sujet.

MerConcept a sollicité l’Ifremer pour évaluer la résistance de deux matériaux innovants par rapport aux actuelles structures «sandwich» composées de mousse PVC entre deux couches de composite rigide en fibres de verre : utiliser des composites à base de fibres végétales, de lin ou de bambou, avec des mousses issues de plastique recyclé.

L’évaluation s’est faite sur des chocs de type «vagues», avec une énergie de plusieurs tonnes par mètre carré mais aussi sur des chocs rigides plus locaux sur la structure, type «collisions». L’Ifremer a pu évaluer les seuils d’endommagement et de rupture des matériaux selon l’intensité des chocs.

D’après les essais réalisés, si les matériaux d’origine végétale sont moins résistants, ils répondent largement aux seuils de qualification nécessaires, notamment concernant le choc des vagues. Ces matériaux alternatifs permettaient un gain de 20 à 25 % d’équivalents CO2 et le surpoids généré est inférieur à 4%. La fibre de lin est plus performante que le bambou.

Après des tests réussis sur la fabrication d’un Optimist, MerConcept a lancé la conception d’un bateau de course de classe Mini de 6,50 m avec une coque en fibre de lin.
Les règles de la course au large intègrent progressivement l’empreinte environnementale des bateaux. Pour le prochain Vendée Globe, les voiliers intégrant des matériaux biosourcés dans leur fabrication bénéficieront d’un avantage en poids.

Visuel : Test de rupture quasi-statique sur un matériau sandwich à base de fibres de lin (Crédit Ifremer)


VOIR la vidéo: Comment décarboner les bateaux de course?

Publié le