AGENDAOU.fr Vivre en Rance-Émeraude
  1. Agendaou
  2. Actu
  3. Brèves

COP15 biodiversité à Montréal, état d'urgence pour protéger la nature

Unsplash/Tobias Jelskov Flamants roses sur la Laguna Colorada en Bolivie.

Les gouvernements et le secteur privé doivent agir pour protéger efficacement l'environnement naturel, a déclaré mercredi le Secrétaire général António Guterres aux journalistes couvrant la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité, la COP15, à Montréal, au Canada.

Les écosystèmes sont devenus des jouets pour le profit. Les activités humaines dévastent des forêts, des jungles, des terres agricoles, des océans, des rivières, des mers et des lacs autrefois prospères/
La guerre de l'humanité contre la nature est finalement une guerre contre nous-mêmes.

Des plans ambitieux et respectés sont nécessaires

La conférence qui a débuté lundi vise à fixer de nouveaux objectifs pour la nature au cours de la prochaine décennie.
Le chef de l'ONU a posé clairement le problème.
Il a rappelé qu'un million d'espèces sont menacées d'extinction.

Nous avons besoin que les gouvernements élaborent des plans d'action nationaux ambitieux qui protègent et préservent les dons de la nature et mettent notre planète sur la voie de la guérison.
Nous avons besoin que les entreprises et les investisseurs accordent la priorité à la protection dans leurs plans d'affaires et investissent dans des méthodes de production et d'extraction durables à tous les maillons de leurs chaînes d'approvisionnement.
L'action climatique et la protection de la biodiversité sont les deux faces d'une même médaille!
António Guterres

Réglementation et financement

Le Secrétaire Général de l'ONU a aussi appelé à des cadres réglementaires stricts et à des mesures de divulgation qui mettent fin au « greenwashing » (écoblanchiment) et tiennent le secteur privé responsable de ses actes.
Pour lui, les pays en développement doivent également avoir un accès plus direct, plus simple et plus rapide au financement dont ils ont tant besoin.

Nous avons besoin que les pays développés fournissent un soutien financier significatif aux pays du Sud en tant que gardiens de la richesse naturelle mondiale après des siècles d'exploitation et de perte.

M. Guterres a également souligné la nécessité de travailler côte à côte avec les peuples autochtones, les communautés locales et les jeunes, qu'il a qualifiés de «gardiens les plus efficaces de la biodiversité».
Plus tôt mercredi, le Secrétaire général a rencontré certains de ces gardiens et a écouté leurs préoccupations concernant la perte de biodiversité, ainsi que les questions connexes, en particulier les droits de l'homme.
Leurs témoignages «étaient tout à fait conformes au principe selon lequel les droits de l'homme doivent être au centre de tout ce que nous faisons en matière d'environnement et au centre des travaux de cette conférence», a-t-il déclaré.

Protection des militants

Le Secrétaire général a été interrogé sur la répression gouvernementale de manifestations environnementales. Se déclarant préoccupé par la persécution des militants en général, il a réitéré son message sur la primauté des droits de l'homme.
M. Guterres a rappelé aux journalistes qu'il avait précédemment soutenu l'importance de garantir l'espace civique et la protection des défenseurs des droits de l'homme, y compris les militants écologistes.

Il est totalement inacceptable qu'ils [les militants écologistes] soient victimes de violations des droits de l'homme et nous savons que certains d'entre eux ont été en prison, certains d'entre eux ont été menacés et même certains ont perdu la vie.

"Il n’y a pas de planète B. C’est à nous de réparer le monde que nous avons!"


L'IPBES -Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques- enfonce le clou.

Moins connue que le GIEC, l'IPBES est à la biodiversité ce que le GIEC est au climat.
Selon l'organisation internationale, 70% de la faune a d'ores et déjà disparu. la nature décline globalement à un rythme sans précédent dans l'histoire humaine et le taux d’extinction des espèces s’accélère, provoquant dès à présent des effets graves sur les populations humaines du monde entier.


Photo NLR

Publié le